Comment fonctionne notre système visuel ?
Pour faire simple et précis, nos yeux sont composés de nerfs, de muscles et de vaisseaux, reliés les uns aux autres mais surtout relié à notre cerveau, qui est bien sur l’élément principal de bon fonctionnement du corps humain.
Le strabisme, qu’est ce que c’est ?
C’est une mauvaise coordination de nos yeux. Le système est perturbé, les axes visuels sont déviés et la vision devient difficile.
Il existe plusieurs types de strabisme :
- Le manifeste : un axe visuel est correctement orienté, l’autre axe est dévié – il s’agit d’hétérotropie.
- Le latent : lorsque les yeux sont ouverts, les axes visuels sont correctement orientés. Par contre, un axe est dévié lorsqu’un seul œil est fixateur – il s’agit d’hétérophories
- Pour savoir dans quel sens votre œil est dévié, il faut observer la direction de votre œil :
- Un œil qui dévie vers l’intérieur, vers le nez, est un strabisme convergent (appelé esodéviation)
- Un œil qui dévie vers l’extérieur, vers les oreilles, s’appelle strabisme divergent (ou encore exodéviation)
- Un œil dévie vers le haut, il s’agit d’un strabisme vertical (appelé hypertropie)
- Un œil dévié vers le bas s’apparente à un strabisme vertical également (et s’appelle hypotropie)
Quelles sont les conséquences d’un strabisme ?
Un strabisme, même léger, peut entraîner des plaintes visuelles (vision floue, vision double) ainsi que les yeux fatigués. Qui n’a jamais connu dans sa vie d’étudiant, en fin de journée, après avoir fixé longtemps vos livres, cours et tableaux, une fatigue visuelle tellement grande que vos yeux se croisent et vous avez la sensation de loucher ? Une personne atteinte de strabisme peut ressentir se phénomène quotidiennement !
Autre conséquence d’un strabisme important non soigné : le syndrome de l’œil paresseux ! L’œil dévié est inutilisé la plupart du temps, et travaille donc de moins en moins ! La vision peut s’affaiblir et devenir quasi nulle. Par la suite, si la prise en charge a été trop tardive, aucun traitement, aucune rééducation visuelle et aucun verre correcteur ne sera en mesure de rétablir la fonction d’un œil qui est dit « paresseux ».
Par le lien que nous avons fait plus haut avec notre cerveau, il existe un système de « tri » organisé par ce dernier : le but du cerveau est de nous éviter un effet pénible, et donc une vision double. Il va alors «supprimer » l’image renvoyée par l’œil qui voit flou, c’est ce qu’on appelle une neutralisation.
Qu’en résulte t il sur la vision ? La vision, sera dans un premier temps considérée normale, ou peu inquiétante, et la perception visuelle ne sera qu’altérée au niveau des profondeurs. Sur la durée, il en résultera une diplopie (vision double).
Autre conséquence : physique ! La vision double due à un strabisme entraîne un changement de la position du coup et de la tête. Si l’œil gauche est un problème, la personne atteinte de strabisme aura tendance à tourner la tête vers la gauche, afin de mieux utiliser son œil droit. Ceci pourra engendrer par exemple des torticolis et autres tensions musculaires.
Mais alors, quelles sont les causes du strabisme ?
Le strabisme résulte d’un mauvais équilibre entre les muscles oculaires et le nerf optique, ou encore une paralysie totale des muscles (strabisme parétique). Si certains muscles sont trop sollicités par rapport à d’autres, l’équilibre général de l’œil ne se fait plus et il en résulte un strabisme plus ou moins important. Ce strabisme provient suite à des efforts visuels trop importants, un accident, ou encore transmis de façon congénitale.
Enfin, certains patients atteints d’hypermétropie (voir notre article sur cette anomalie visuelle) et non corrigés ont tendances à trop accommoder pour compenser ce défaut : l’œil « tire » et provoque alors un strabisme.
Quels sont les traitements possibles d’un strabisme ?
Divers traitements se substituent afin de traiter, d’améliorer et de prévenir un strabisme :
- L’adaptation en lunettes et verres correcteurs : afin de prévenir une accommodation trop importante et une amblyopie (différence de correction très importante entre les deux yeux pouvant entraîner le syndrome de l’œil « paresseux »
- Des séances d’orthoptie (rééducation visuelle)
- L’adaptation aux prismes correcteurs (lunettes)
- L’intervention chirurgicale : pour un strabisme important ou en dernier recours
- Les pansements occlusifs : afin de prévenir un œil paresseux